Parlons de livre de tous genres, mais aussi parfois de cinéma et de musique !
20 Octobre 2015
Bonjour ! Promis, je passe rapidement aux choses sérieuses. Tout d'abord, je tenais à remercier mes nouveaux lecteurs et les nombreux nouveaux abonnés à mon blog. Je vous avoue que je ne comprends pas trop d'où vient tout ce beau monde alors qu'il y a plus d'un an que je n'ai pas mis à jour mon blog, mais peu m'importe, je suis quand même contente. Ensuite, je voulais m'excuser pour mes quelques lecteurs assidus. Depuis l'année dernière, je suis devenue maman d'une petite princesse. Ca, plus mon métier de professeur des écoles et mes projets d'écriture, autant vous dire que le temps m'a carrément manqué ! Je pense avoir pris le pli et pouvoir retrouvé une activité correcte. Bon, je ne me leurre pas, ce ne sera jamais aussi régulier que je le voudrais... Voilà voilà ! N'hésitez pas à vous manifester par commentaires si vous voulez réagir, je suis toujours ravie de vous lire (et normalement, je réponds rapidement aux commentaires, désolée pour ceux que j'ai oublié en cours de route l'année dernière...). Fini de faire dans le mélo, entrons dans le vif du sujet : Under the dome.
Under the dome (2013)
Créé par Brian K. Vaughan
D'après un roman de Stephen King
Nationalité : américaine
Genre : Drame, fantastique, science-fiction
Format : 3 saisons de 13 épisodes
Durée moyenne d'un épisode : 42 minutes
Statut : série terminée.
Casting : Personnages récurrents
Rachelle Lefevre (Twilight) : Julia Shumway
Mike Vogel : Dale Barbara
Dean Noris (Breaking bad) : Big Jim Rennie
Alexander Koch : James Junior Rennie
Eddie Cahill : Sam Verdreaux
Colin Ford : Joe McAlister
Mackenzie Lintz : Norrie Calvert-Hill
Le pitch : Un mystérieux dôme indestructible s'abat sur la ville de Chesters Mill et l'isole totalement du monde extérieur.
Mon avis : Attention spoilers
Je précise que je n'ai pas lu le livre (ce n'est pas faute d'avoir eu envie mais j'ai du mal avec la plume de Stephen King même si j'adore ses histoires).
Je partais avec beaucoup d'attentes pour cette série et je n'ai pas été déçue. Je dois avouer que j'apprécie particulièrement le sujet de l'enfermement. Je le trouve fascinant... Autant dire que j'ai été servie, là ! Rien n'est épargné. La nature humaine est décrite à merveille selon moi. Mais nous reviendrons sur ce point plus tard.
Parlons d'abord de l'histoire. Pour une fois, on n'a pas l'impression qu'on nous a réchauffé un reste de concept surgelé. Les portes ouvertes par un tel sujet sont nombreuses et immenses. Enfermement, isolation, menaces extérieures, intérieures, le plus grand bien, survie, profit, force supérieure, ... Tout est exploité, et une fois n'est pas coutume, tout est bien exploité. Cette série est extrêmement riche. Certes, on pourrait dire qu'il se passe quand même énormément de choses en quatre semaines, mais sous un dôme, avec la peur de ne pas survivre et de ne jamais sortir, ça paraît tout de même réaliste.
Les événements sont bien répartis entre les saison. C'est un crescendo qui nous emmène de surprises en surprises. Pour autant, les choses n'arrivent pas comme un cheveu sur la soupe, et ça, c'est carrément agréable. Pour résumer de façon très sommaire, la première saison parle de la stupeur générale et des premières réactions, ce qui entraîne forcément la révélation des secrets enfouis de la ville (drogue, jeux de pouvoir, déséquilibrés). Bien sûr, on y rencontre les premiers profiteurs qui tentent de se trouver une place de choix et de dominance sur la communauté coincé sous le dôme. Mais on suit également un groupe de personnes en quête de sens, de vérité et de justice. La communauté recherche plus qu'un sens à ce qu'il se passe. Elle cherche un responsable et une façon de s'en sortir. A cause de cela, Barbie se retrouve sur la potence, à deux doigts de la pendaison, jusqu'à ce que le dôme intervienne.
La deuxième saison est plus axée sur la survie de la ville, avec recherche de solutions pour produire plus de nourriture, d'énergie, ou alors réguler la population. D'un autre côté, notre petit groupe, diminué d'Angie, continue à penser que le dôme est là pour les protéger et qu'ils doivent lui obéir s'ils veulent qu'il disparaisse. A côté de cela, ils doivent faire face à une menace venant de l'intérieur (ce qui a tué Angie) et à une autre de l'extérieur. Ils voient apparaître Mélanie, une adolescente morte de nombreuses années auparavant. Qui est-elle ? D'où vient-elle ? Est-elle honnête ? Finalement, le dôme leur offre une possibilité de sortir. Mais... peuvent-ils réellement échapper à leur réalité ?
Enfin, la troisième et dernière saison nous explique ENFIN ce qu'est- le dôme. D'où il vient, pourquoi il s'est abattu, comment il s'est abattu, est-ce qu'il va disparaître, ... ? Et l'explication, bien que relativement prévisible, n'est pas décevante. Cette fois, c'est une histoire de manipulation, de possession, de lutter contre un ennemi qui se cache dans un genre de fanatisme. Julia et Big Jim sont les premiers à prendre conscience de ce problème, lorsque le dôme les croit morts et qu'ils découvrent la réalité alternative qu'il a créé pour manipuler et coloniser les habitants de Chesters Mill.
Vous l'aurez compris, cette série est assez riche. D'un côté, je regrette qu'il n'y ait pas eu de quatrième saison. J'adorais les personnages. Mais d'un autre côté, je comprends que ça se soit arrêté comme ça. Si c'était pour recommencer la même chose avec des personnages différents, ça ne valait pas bien la peine.
Point négatif au niveau de l'histoire, certains passages sont traités un peu trop rapidement à mon goût. Après, je comprends bien que sur quatre semaines de temps de série, on ne peut pas forcément aller au fond des choses. Mais tout de même. Je trouve que la relation Joe-Nori est sacrément "violente". Ca va vite, trop vite. C'est bien l'avantage de la réalité alternative de la saison 3. Elle permet de rajouter un an dans la durée des relations. Problème : les personnages retrouvent leurs "réflexes" très vite. Enfin, on s'y fait.
Du côté des personnages, je les ai beaucoup aimé en règle générale. J'ai aussi apprécié leur évolution, quoiqu'elle soit un peu rapide. Les principaux personnages ont tous un truc. Bon, j'avoue que Julia a un peu eu tendance à m'agacer sur la fin. Trop pleine de bonnes intentions bienpensantes, trop candide, trop nunuche... La "chérie" virtuelle de Barbie était très pénible aussi parce qu'avec le charisme d'une moule (oui, j'aime cette image). J'ai d'ailleurs été déçue qu'ils aient gardé la même actrice pour jouer sa fille, en lui ajoutant juste une perruque blonde. C'était un raccourci facile et sans danger, mais du coup, c'était décevant de mon point de vue. En revanche, pour le reste, je suis plutôt contente. Mon personnage préféré est, étonnamment, Big Jim. C'est une ordure. MAIS il est terriblement pragmatique, et il sait survivre. Il ne s'embarrasse pas de fausses amabilités. Et Dean Norris est quand même un sacré bon acteur. Juste derrière lui arrive Barbie, parce que c'est probablement le personnage qui a l'histoire la plus poussée et qui évolue le plus.
D'un point de vue général, j'ai trouvé cette série vraiment bonne. Elle sonde la nature humaine avec une relative justesse, n'épargnant aucune de ses vicissitudes. Elle aborde aussi la question de l'existence extraterrestre. Au final, il y a des considérations "graves" qui font réfléchir. Par exemple, peut-on, pour survivre, sacrifier une partie de la population ? Doit-on éliminer des centaines d'innocents en vertu du principe de précaution ? A-t-on le droit de manipuler les gens à sa guise pour protéger la communauté ? La loi doit-elle troujours être respectée en cas de situation de crise ? Peut-on faire passer le plus grand bien en priorité sur l'individualité ? Jusqu'où peut-on aller pour se protéger, protéger les siens, ou protéger ses concitoyens ? A qui peut-on faire confiance ? Peut-on se faire confiance à soi-même ?
C'est typiquement le genre de questions qui me plaît et m'intéresse. Et le traitement de ces thèmes me satisfait bien.
Verdict : ♥♥♥♥
La série est très agréable à regarder. Il n'y a pas de longueurs excessives, il se passe toujours quelque chose. Tous les aspects du problème sont pris en compte, du versant psychologique au versant économique. Les jeux d'acteur son bons, l'histoire intéressante et originale, la fin satisfaisante (et ouverte à notre imagination). Vraiment, c'est une bonne série. Imparfaite, mais bonne.