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♫ Le petit monde de Léane B. ♫

Parlons de livre de tous genres, mais aussi parfois de cinéma et de musique !

[Fiche livre] Le cri - N. Beuglet [Exploratrice du polar]

Un énorme merci à Lecteurs.com de m'avoir sélectionnée pour cette aventure amusante et aux éditions XO de m'avoir permis de découvrir ce roman. 

Editions : XO 
Date de publication : 8 septembre 2016
Genre : Thriller
Auteur : Nicolas Beuglet

Résumé : 

Hôpital psychiatrique de Gaustad, Oslo. À l'aube d'une nuit glaciale, le corps d'un patient est retrouvé étranglé dans sa cellule, la bouche ouverte dans un hurlement muet. Dépêchée sur place, la troublante inspectrice Sarah Geringën le sent aussitôt : cette affaire ne ressemble à aucune autre. Et les énigmes se succèdent : pourquoi la victime a-t-elle une cicatrice formant le nombre 488 sur le front ? Que signifient ces dessins indéchiffrables sur le mur de sa cellule ? Pourquoi le personnel de l'hôpital semble si peu à l'aise avec l'identité de cet homme interné à Gaustad depuis plus de trente ans ? Pour Sarah, c'est le début d'une enquête terrifiante qui la mène de Londres à l'île de l'Ascension, des mines du Minnesota aux hauteurs du vieux Nice. Soumise à un compte à rebours implacable, Sarah va lier son destin à celui d'un journaliste d'investigation français, Christopher, et découvrir, en exhumant des dossiers de la CIA, une vérité vertigineuse sur l'une des questions qui hante chacun d'entre nous : la vie après la mort. Et la réponse, enfouie dans des laboratoires ultrasecrets, pourrait bien affoler plus encore que la question !

Mon avis :  Le Cri, c’est l’histoire d’une mort plus qu’étrange. Un suicide est déclaré à la police. Sauf que ce patient porte le nombre 488 sur son front, qu’il affiche une expression horrifiée semblable à celle du personnage sur le tableau de Munsch et qu’il semble s’être étranglé lui-même. Les versions de « l’incident » changeant entre la déclaration téléphonique et les recueils de témoignage sur place, l’inspecteur Sarah Geringen prend en charge l’enquête. Très rapidement, elle découvre qu’il ne s’agit pas d’un suicide et que ce patient mystérieux n’est que la partie visible de l’affaire. 

C’est une affaire vraiment très complexe que nous présente Nicolas Beuglet. Cette enquête m’a fait penser aux poupées russes. Il y a une apparence, puis on gratte et on découvre une autre apparence. Et ainsi de suite. Dès qu’on croit avoir trouvé le fin mot de l’histoire, on se rend compte qu’il y a encore plus à découvrir. Ce n’est pas tiré par les cheveux pour autant. Les éléments sont amenés avec intelligence. De ce fait, on y croit. Même lorsque les rebondissements font l’effet de bombes, ça reste crédible. C’est peut-être grâce à l’incrédulité des personnages et à leur conscience qu’ils ont mis le doigt sur quelque chose de tellement gros qu’ils ne peuvent pas imaginer ce dont il s’agit. 

Puisqu’on parle des personnages, les deux principaux sont plutôt intéressants. Sarah, l’inspectrice, a une histoire compliquée dans laquelle on plonge dès le début du livre mais dont on ne saisit tout qu’une fois le livre terminé. C’est une femme forte, beaucoup plus forte qu’elle ne le croit. Elle sait transformer ses faiblesses en armes, et c’est tout ce qui fait le caractère touchant de cette femme. Quant à Christopher, journaliste d’investigation qui va accompagner Sarah dans ses recherches, il ne manque pas d’intérêt. Son allure est trompeuse. Il n’a rien du dragueur invétéré. Il est prêt à tout pour protéger son neveu, au point de traverser le monde en quête de réponses. Les personnages secondaires en revanche n’ont pas de caractère. C’est assez dommage car ils semblent ne graviter qu’autour des enquêteurs. J’aurais apprécié plus d’autonomie et d’existence pour eux. 

J’ai beaucoup apprécié cette histoire. J’étais à bout de souffle une fois arrivée au terme de l’histoire. L’enquête est passionnante. La multiplication des lieux dans lesquels se passent les choses permet de ne pas s’ennuyer une seule seconde. J’ai aussi beaucoup aimé les phases d’attente, qu’on voit finalement peu dans les histoires. C’était réaliste et crédible, et cela donnait plus de crédit à cette histoire. Le roman joue sur nos peurs les plus universelles : la mort, la peur elle-même, la crainte de perdre ceux qu’on aime, … Et c’est brillant. Ça nous prend aux tripes, sans qu’on s’en rende vraiment compte. 

Les expériences conduites à Gaustad, leurs raisons et leurs finalités sont assez incroyables mais pourtant, on y croit tout à fait. J’avoue ne pas avoir eu le courage d’aller vérifier ce que contenait vraiment le projet MK Ultra mais il ne me semble pas impensable que le roman soit réaliste, au moins sur le plan des hypothèses émises. 
Je regrette tout de même une certaines absence de fantaisie dans les résultats de l’expérience. Compte tenu du reste de l’histoire, j’attendais plus de la fin. 

Conclusion : ♥♥♥♥ C’est un très bon thriller qui arrive à immerger le lecteur dès les premières lignes avec un style d’écriture très agréable et des personnages principaux forts. Les rebondissements sont nombreux et bien amenés. Petit bémol pour la conclusion des expériences, qui manque un peu d’originalité pour moi. A dévorer tout de même.

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