4 Juin 2017
Merci aux éditions Kero pour cette lecture.
Edition : Kero (Je m'appelle Leon)
Date de parution : 1er mars 2017
Genre : thriller
Auteur : Alexandra Oliva
Résumé :
Elle croyait participer à un jeu. Elle ne pensait pas que ça irait aussi loin…
Ils sont douze à participer à un challenge de survie en pleine nature sauvage, dans un coin reculé de la côte est des États-Unis. Tous ont été prévenus : ils seront mis à l’épreuve jusqu’aux limites du supportable. La faim, la solitude, l’épuisement physique et psychologique… Mais au fur et à mesure que Zoo, l’une des candidates, avance dans son périple, le doute s’insinue dans son esprit. Ces villages déserts, ces pièges de plus en plus vicieux, ces accessoires d’un réalisme déroutant : s’agit-il vraiment d’une mise en scène parfaite ? Que se passe-t-il loin du regard des caméras ?
Découvrir la vérité ne sera que le début du défi qui attend Zoo…
Mon avis : Jusqu'au bout parle d'une candidate de télé-réalité, surnommée Zoo. Cette émission a pour but de pousser les candidats jusqu'au bout de leurs limites. Lors d'un défi en solo, elle se retrouve totalement isolée tandis qu'en dehors, dans le monde réel, une épidémie décime le monde sans qu'elle n'en ait la moindre idée.
Je suis assez embêtée pour parler de ce roman. J'ai failli en abandonner la lecture. La mise en route est trop longue. Sur toute la première partie, je me suis franchement ennuyée. Alors qu'on ignore nous aussi le moment où la protagoniste quitte la mise en scène de l'émission, on a l'impression de suivre une véritable émission de ce genre-là. Peut-être que je n'ai pas accroché parce que les Koh-Lanta et autres émissions de défis extrêmes ont tendance à profondément m'agacer et m'ennuyer. Comme lorsque je me suis retrouvée et devant ce type d'émission, je n'ai eu aucune empathie pour les personnages. Même le côté coulisse ne m'a pas aidée à accrocher ou développer d'empathie pour ces personnages caricaturaux. Seuls Traqueur a gagné un peu de ma sympathie. Quand à Zoo, dans cette première partie, elle m'a parue vraiment insipide, tout en rébellion, tout en caricature.
Et puis un nouveau personnage, Brennan, est apparu et j'ai commencé à trouver le roman intéressant. J'ai aimé douter, me demander si c'était de la mise en scène ou si c'était réel. Voir ce monde à travers les yeux d'un personnage se croyant manipulé par des producteurs avares, chercher les indices sur la réalité ou l'irréalité d'un scénario, mettre en doute les certitudes de l'héroïne, tout cela m'a permis de trouver de l'intérêt pour cette histoire. La manipulation est vraiment intéressante. Bien que la quatrième de couverture nous ait mis sur la voie, on n'est pas vraiment sûrs de la réalité de l'épidémie. Quant à la fin, on la sent un peu venir, mais elle est tout de même plutôt réussie.
Au final, je pense que la construction du roman est maladroite. Les passages racontant l'émission sont trop longs et inutiles pour la plupart. Ils présentent trop de personnages, trop caricaturaux. C'est lourd et très répétitif au final. Pourtant, le style d'écriture est plutôt agréable. Vraiment, je pense qu'en ayant limité les scènes de télévision, le roman aurait gagné en intensité, surtout qu'il joue sur les perceptions et, en toile de fond, s'interroge sur le voyeurisme des téléspectateurs et l'absence de limites de la télé-réalité. Dommage que ces aspects ne soient pas aussi développés qu'ils l'auraient mérités.
Conclusion : ♥♥♥ Ce roman est très inégal. Il faut passer plus du tiers du livre pour que l'histoire devienne vraiment intéressante. Les personnages manquent cruellement de réalité et les thèmes, pourtant intéressants a priori ne sont pas assez exploités à mon goût. Cette lecture ne me marquera pas mais j'ai tout de même aimé la confusion entre les perceptions et la réalité.