9 Juillet 2017
Pas de remerciements cette fois puisqu'il s'agit d'une lecture totalement personnelle et non d'un service presse.
Edition : Milady, collection Emma
Auteur : Eva Justine
Date de publication : 19 avril 2017
Genre : romance, érotique, historique
Page : 272 pages
Prix : 5€99 (numérique), 18€90 (broché)
Un homme geisha a-t-il le droit d'être amoureux ? Élevé dans une maison des plaisirs, Mikio est un otoko geisha. Rompu aux arts de la sensualité, de l'écriture, du chant et de la conversation, il aspire plus que tout à s'élever dans la société nippone. Entrer au service du seigneur Akana Fujiwara no Akimitsu lui ouvre le chemin vers la reconnaissance. Mais il lui faudra se soumettre à tous ses désirs, même les plus vicieux. Pris au jeu de la soumission, le jeune homme apprendra à aimer et respecter cet étrange maître... jusqu'à ce qu'il fasse la rencontre de Kaori, le frère jumeau de son seigneur. Troublé au plus profond de son âme, Mikio suivra ses sentiments en un tracé sinueux. Entre l'art de la vie japonaise au XVIIIe siècle, les délices d'un voyage au palais impérial, et les ravages d'un tremblement de terre, il affrontera avec honneur toutes les épreuves mises sur le chemin de son bonheur. Mais sera-t-il capable de décider quel homme emportera son coeur ?
Mon avis : Otoko Geisha raconte la relation qui se tisse entre Mikio, un homme geisha, et Akana, son nouveau maître. Mikio est un jeune homme fidèle et ambitieux. Il est ravi d'entrer au service d'un riche maître et de se plier à ses désirs les plus dominateurs.
Alors tout d'abord, je me permets de vous rappeler, ou de vous informer, que j'ai une mémoire assez sélective qui a un mal fou à se souvenir des quatrièmes de couverture, et des synopsis. Donc en commençant ma lecture, je n'avais absolument pas d'idées sur ce qui m'attendait. J'ai été surprise par toutes les scènes de sexe qui jonchent le roman, d'autant plus que ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Je trouve généralement ce type de scènes peu originales et surtout peu fines. Durant plus de la moitié du roman, c'est le sexe qui domine le scénario. J'étais plutôt lassée et j'avoue avoir failli abandonner ma lecture. Ce qui m'a poussée à continuer, c'était l'univers.
Cette histoire se déroule dans le Japon de l'ère Edo. C'est une période qui me fascine, bien que je ne la connaisse qu'à travers la littérature et le cinéma. De même, le monde des geishas a toujours exercé sur moi une véritable fascination. Il était naturel donc que j'apprécie cette histoire.
Du point de vue du scénario, c'est assez classique. Un triangle amoureux qui se dessine très rapidement. Ce qui est intéressant, c'est de se demander ce qu'il adviendra, qui gagnera le coeur de Mikio, qui aimera sincèrement ce bel androgyne, avec qui il finira sa vie, ou au moins ce roman. Le dernier tiers du roman est le plus palpitant en ce sens. La première partie déroule une relation de soumission entre un maître et son serviteur, sous l'oeil jaloux et peut-être amoureux d'un frère jumeau. L'arrivée d'un personnage secondaire manipulateur change la donne et rend le dénouement totalement imprévisible. Et puisqu'on parle du dénouement, je dois dire qu'il m'a vraiment séduite. La façon dont Mikio arrive à réaliser son rêve, avec l'aide de beaucoup de chance il faut l'avouer, est touchante, et la fin est ravissante.
Je reste pourtant persuadée qu'avec moins de scènes chaudes, l'histoire aurait gagné en intensité. Sans cela, j'aurais vraiment eu l'impression de lire un roman écrit par un auteur japonais. Je pense que la formation artistique de l'auteur a une influence réelle sur son style d'écriture, très poétique en dehors des scènes de sexe. Il était agréable de découvrir l'évolution des personnages et les liens qui les unissaient sous une plume aussi charmante.
Conclusion : ♥♥♥ Bien que je n'ai pas du tout adhéré au très grand nombre de scènes érotiques, j'ai quand même pris plaisir à me balader dans le Japon ancien, en suivant les pas gracieux de Mikio et la lutte entre les frères. Ce n'est pas un livre exceptionnel mais il est plutôt divertissant. C'est un petit voyage dans le temps, agréable mais pas transcendant, qui aurait mérité moins de nudité et plus de sentiments.