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♫ Le petit monde de Léane B. ♫

Parlons de livre de tous genres, mais aussi parfois de cinéma et de musique !

[Roman] Un dimanche de révolution - W. Guerra

Voici la troisième chronique de mon ExploLecture avec Lecteurs.com.

Edition : Buchet Chastel
Auteur : Wendy Guerra
Date de parution : 24 août 2017
Genre : FIction
Pages: 216 pages
Prix : 19€ (broché)

Résumé

« Sur cette île, la vie privée est comme l’hiver ou la neige, juste une illusion. »

Cleo est une poétesse et écrivaine reconnue partout dans le monde sauf sur son île, à Cuba. Là, on la soupçonne de pactiser avec l’ennemi. Ailleurs – à New York, à Mexico – les Cubains en exil se méfient aussi : elle pourrait bien être une infiltrée. Partout où elle cherche refuge, refusant de renier qui elle est – une femme cubaine, une artiste –, on la traque.

Plongée dans cette immense solitude, Cleo tente de travailler à son nouveau livre : la mort de ses parents l’a laissée exsangue, ses amours battent de l’aile. Alors quand apparaît à sa porte Gerónimo, un acteur hollywoodien qui prépare un film sur Cuba et détient des informations bouleversantes sur sa famille, sa vie bascule.

Tour à tour enquête – puis véritable quête –, vertigineuse histoire d’amour mais aussi chronique d’une vie dans une Cuba où le régime à bout de souffle s’immisce dans le quotidien jusqu’à l’absurde, Dimanche de révolution dresse un portrait sensuel, aimant et corrosif d’une génération toujours écrasée par les soubresauts de cette révolution qui n’en finit pas d’agoniser.

Buchet Chastel

Mon avisC’est sur une femme seule, dépressive et fragile que s’ouvre ce roman. Cleo, poétesse cubaine reconnue partout sauf sur son île, ne s’est pas remise du décès de ses parents dans un accident. Elle survit plus qu’elle ne vit, totalement ignorée des siens. Un appel d’Espagne lui annonçant qu’elle a remporté un prix littéraire va secouer sa léthargie. Loin de la lourdeur de La Havane, elle va retrouver un souffle de vie. Mais ses voyages pour s’échapper de Cuba et de sa répression ne l’aideront pas éternellement. En effet, elle ne trouve pas sa place, et c’est là le drame de sa vie. A Cuba, on l’évite et on la qualifie de dissidente. A l’étranger, les Cubains exilés ne lui font pas plus confiance car ils la pensent espionne pour le compte du régime autoritaire cubain. Elle est constamment scrutée et les incursions dans sa vie privée vont loin. Peut-être est-ce pour cela qu’elle s’accroche à cet acteur hollywoodien, Geronimo, qui prétend avoir des informations sur sa famille et veut en faire un film révélant la vérité.

Je n’ai pas apprécié cette lecture. J’ai trouvé la narration trop lente puisqu’elle est sans cesse interrompue par les constantes interrogations de Cleo. Le récit en devient confus, peut-être aussi confus que l’est la vie de cette héroïne. Le style d’écriture de Wendy Guerra me plaît, pourtant. Les phrases ont un rythme et une poésie très agréables. Les images employées sont inédites et illustrent parfaitement les sentiments. Grâce aux mots de l’auteur, on parvient à ressentir l’oppression étouffante que vivent les cubains. Pourtant, le rythme de l’écriture est totalement cassé par la structure du récit. Cela donne une sensation de langueur que j’ai trouvé plaisante au cours des premières pages mais qui m’a finalement lassée.

Je me suis donc ennuyée, alors qu’il se passe des tas de choses intéressantes dans la vie de cette poétesse. Elle voyage, rencontre des personnes plus ou moins aimables, est fréquemment « perquisitionnée » à son domicile, reçoit la visite d’une célébrité qui l’apprécie, enquête sur sa famille, fréquente un acteur hollywoodien, … Mais au final, à travers la brume des émotions et des introspections de Cleo, je n’ai pas réussi à entrer vraiment dans le livre. J’ai attendu jusqu’aux derniers mots une chose qui n’est jamais arrivée. Je termine ce livre avec la très désagréable envie de dire « Tout ça pour ça ? ». Néanmoins, j’ai trouvé particulièrement intéressant de découvrir la rudesse de la vie à Cuba, ou plus précisément à La Havane. La surveillance constante, selon un système très élaboré, la nécessité de se fondre dans la masse, la difficulté de trouver sa place lorsqu’on n’est pas d’accord avec le régime.

Un dimanche de révolution n’a pas réussi à m’accrocher. La narration est à l’image du personnage principal, floue et confuse, pleine d’incertitudes. Je regrette particulièrement de ne pas en savoir plus sur la famille de Cleo et de rester, comme elle, dans l’ignorance.

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