8 Octobre 2017
Merci à Didier Jeunesse pour ce service presse.
Auteur : Eric Senabre
Editeur : Didier Jeunesse
Date de parution : 6 septembre 2017
Genre : Jeunesse, fantastique
Pages : 224 pages
Prix : 12€ (broché)
Résumé :
Megumi n’a peur de rien. Surtout pas d’un fantôme irlandais qui hante la maison de ses ancêtres ! Saura-t-elle lever la malédiction qui pèse sur lui ? Une histoire pleine de rebondissements où l’on croise Yokaï et robots dans le Japon des années 80.
Megumi et le fantôme n’est pas une simple histoire de fantômes : c’est un
roman plein de rebondissements qui traite de l’héritage familial, d’identité,
d’injustice et d’amitié.
Mon avis : Tout part d'un voyage en Irlande. Megumi y visite la maison de l'un de ses ancêtres et y fait la connaissance d'un fantôme qui s'avère être son aïeul. Afin de le libérer de sa maison et de sa malédiction, Megumi l'emmène avec elle au Japon, sur les traces de sa descendance grâce à une boîte métallique contenant la terre à laquelle l'esprit est lié.
L'histoire est plutôt touchante. Megumi est une petite fille attachante et le fantôme qu'elle trimbale partout avec elle dégage une mélancolie qui tranche avec le naturel jovial de sa descendante. Cependant, je l'ai trouvé trop monotone. Le scénario est plutôt plat. Il n'y a pas d'imprévus, pas d'éléments surprenants, hormis peut-être le yokai loutre. Je m'attendais à beaucoup plus d'incursions surnaturelles. Au lieu de cela, c'est une quête comme une autre. Megumi aurait pu simplement croiser un vieillard dans une maison de retraite sans que l'histoire en soit bouleversée.
Hormis la tristesse d'Horatio, le fantôme, on ne sent pas vraiment d'évolution chez les personnages. Megumi reste intrépide, prête à désobéir à ses parents sans vergogne, sans conscience aucune des risques qu'elle encourt en entrant notamment dans la maison d'un parfait inconnu. Elle triche impunément et rend dépressif un professeur. Je ne suis pas une accro de la morale à tout prix, mais je pense que ces événements sont assez importants et auraient justifié une sanction, ou un véritable mea culpa. De même, la violence dont font preuve des enfants vers la fin du livre est totalement passée sous silence, comme si elle ne laissait aucune trace autre que des moqueries alors qu'un adulte est intervenu. Je trouve cela néfaste quand on sait que ce roman est destiné à un jeune public.
Si la fin et les passages avec le yokai sont poétiques, l'ensemble de l'écriture m'a laissée plutôt froide. Bien qu'elles soient nombreuses, ce ne sont pas les répétitions qui m'ont le plus gênée mais les dialogues. Ils ne sont pas naturels, on n'y sent pas cet oralité particulière mais juste l'envie de faire parler un personnage, qu'importe l'intérêt de ses paroles. Ils manquent de crédibilité, et de profondeur. Même à destination d'enfants, cela me dérange.
Conclusion : ♥♥ Je suis assez déçue par cette lecture. J'attendais plus de fantaisie, de magie, et je me suis retrouvée à lire une histoire de famille dont la seule originalité réside dans le fait que l'aïeul soit un fantôme. Outre le déroulement classique du roman, je regrette les actions sans conséquences de la petite Megumi.