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♫ Le petit monde de Léane B. ♫

Parlons de livre de tous genres, mais aussi parfois de cinéma et de musique !

[Fiche film] John Carter

http://fr.web.img1.acsta.net/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/84/84/75/19998408.jpgTitre original : John Carter

Origine : USA

Réalisateur : Andrew Stanton (oscarisé 2 fois pour Wall-E et Le monde de Némo)

Date de sortie : 7 mars 2012

Genre : science-fiction, aventure, action

Compositeur : Michael Giacchino (Oscarisé pour Là-haut et nommé aux oscars pour Ratatouille)

Rating : déconseillé aux moins de dix ans.

 

Note : ♥♥♥♥

 

Casting :

Taylor Kitsch (Battleship) dans le rôle de John Carter

Lynn Collins (Wolverine) dans le rôle de Dejah Thoris

Samantha Morton dans le rôle de Sola

Willem Dafoe (Platoon, Antichrist) dans le rôle de Tars Tarkas

 

Résumé : Un jeune homme se voit hériter de toute la fortune de son oncle, John Carter, ainsi que d'un journal intime racontant les extraordinaires aventures de John Carter sur Barsoom, connue sur terre sous le nom de Mars.

 

Mon avis : Et voilà, encore une superproduction américaine signée Disney, me direz-vous. A cela, je répondrai : oui, mais cette fois-ci, ça vaut quand même le coup. On sort des sentiers battus par la companie avec ses traditionnelles histoires d'amour àlacon et ses morales débiles type "ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants après avoir défoncé le méchant vilain pas beau". Enfin presque... Bref, commençons par le commencement : l'histoire.

Passé et présent se mêlent de manière intelligente pour tisser la trame de l'histoire, donnant ainsi toute son importance au neveu héritier. On suit donc en parallèle l'histoire de John Carter avant son départ pour Barsoom, pendant son séjour et après celui-ci, oscillant habilement entre les deux, sans confusion possible. J'ai adoré le fait que chaque détail compte, du début jusqu'à la surprenante fin, sans pour autant qu'on s'en rende vraiment compte. Par exemple, John Carter semble au départ suivi, et ce n'est qu'à la fin du film qu'on comprend pourquoi cette filature était importante à mettre en place dès les premières minutes. Pour en revenir à l'histoire, j'avoue quand même que le lancement est légèrement bateau. Un homme, John Carter, semble avoir déserté l'armée après avoir perdu sa famille dans un incendie. Il montre un désintérêt total pour tout ce qui a un rapport à la guerre, estimant qu'aucune cause ne vaut qu'on s'abatte (c'est là que je suis d'accord avec lui...). Cela dit, John Carter est un aventurier, à la recherche de trésors perdus, notamment cette "araignée" dont il nous rebat les oreilles dès le départ. Et c'est cela qui va le mener à Barsoom. Sans le vouloir, il va se retrouver emporté par le médaillon d'un homme étrange au coeur d'une grotte, directement vers Barsoom. Et là, sur celle que nous connaissons sous le nom de Mars, une terrible bataille va s'engager entre Hélium et Zodanga (je ne suis plus sûre du nom ni de l'orthographe). John Carter, après s'être fait capturer par les Tharks rencontrera la princesse Dejah, d'Hélium, partie pour fuir un mariage avec le grand méchant chef de Zodanga. Ok, on est reparti dans la section Disney, là, mais le dire et le voir sont deux choses différentes. L'histoire semble légèrement nunuche mais elle ne l'est pas en réalité. La guerre qui oppose les deux cités a un enjeu très important : la survie de Barsoom, et nombres d'actes sur la planète Mars sont réellement cruels, cruauté qu'on ne rencontre que rarement à un tel degré dans les oeuvres de Disney. Par exemple, les Tharses ont un système de sanction réellement barbares, ainsi qu'une façon de s'assurer de la force de leurs enfants carrément révoltatnte à mes yeux, ce qui pousse donc à ressentir des sentiments plus élaborés que la simple haine, l'amour ou l'admiration.Au milieu de ce monde, on trouve et on ressent de l'amour, de la rage, de la révolte, de l'obstination, mais on a aussi envie de rire, fréquemment, parce qu'il y a toujours à un moment donné quelque chose qui dédramatise une situation (une réflexion de John Carter, une expression maladroite des Tharks, des piques lancées par la princesse, ...). Franchement, c'est un film vivant.

 

Les personnages sont, je trouve, assez intéressants. On rencontre tout type de caractère : des brutes épaisses sans cervelle, des esprits rebelles, des manipulateurs intéressés, des chefs de tribu compatissants, des créatures dociles, d'autres plus marginales, ... bref, on a accès à une large palette de personnages qui permettent à l'univers de s'ancrer dans cette réalité fictionnelle dans laquelle entre le spectateur.

 

Au niveau de la photographie, il n'y arien à redire. Les décors sont bien foutus et convaincants, les images de synthèse sont particulièrement crédibles (et je pense ici à l'adorable Woola, et au singe blanc, beurk) ce qui nous fait parfois oublier que ce monde n'est qu'imaginaire et que ces créatures n'existent pas réellement. J'en profite pour parler des costumes, bien imaginés et réalisés à mon avis (il faudrait que je lise le livre pour me faire une idée de ce qu'avait imaginé l'auteur, concepteur initial de l'idée). En même temps, avec un staff comme celui-là, il y avait tout de même peu de chance de se retrouver face à une oeuvre pitoyable...

 

J'ai toutefois un regret quant à la longueur du film. Notez bien que j'ai parlé de longueur et non de durée. En effet, il est parfaitement possible de regarder un film de plus de deux heures sans sentir le temps passer, alors qu'au contraire certains films durant à peine plus d'une heure sont insoutenables tant on s'ennuie. Ici, le film dure 2h20, et, si il y a quand même beaucoup de moments pendant lesquels le temps passe très vite, il y a malheureusement un gros contraste avec les temps plus lents d'explications et d'attente qui semblent durer une éternité. La tension monte et redescend, parfois trop d'ailleurs, ce qui au final crée des longueurs quelque peu désagréables. Cela dit, je ne suis pas persuadée qu'il aurait été possible de procéder autrement sans perdre le fond de l'histoire puisqu'il est évidemment nécessaire, lorsqu'on a affaire à des mondes aussi complexes que ceux-là, de poser à un moment donné les choses pour assurer la compréhension du spectateur, et aussi pour permettre aux personnages de comprendre ce qu'il se passe. Donc, on fait avec les longueurs.

 

Pour résumer : John Carter est un bon film que l'on peut regarder plusieurs fois sans se lasser tant l'univers est complexe et laisse tout de même place à l'imagination. C'est un film à voir.

 

Voici au passage la bande-annonce


 
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