17 Septembre 2012
Titre français : La cabane dans les bois
Titre original : The cabin in the wood
Origine : USA
Réalisateur : Drew Goddard
Compositeur : David Julyan
Date de sortie au cinema : 2 mai 2012
Durée : 1h35
Rating : Interdit aux moins de 12 ans
Genre : épouvante-horreur, thriller
Note : ♥♥♥♥
Casting :
* Kristen Connolly dans le rôle de Dana
* Chris Hemsworth dans le rôle de Curt
* Anna Hutchison dans le rôle de Jules
* Fran Kranz dans le rôle de Marty
* Jesse Williams dans le rôle de Holden
* Richard Jenkins dans le rôle de Sitterson
* Bradley Whitford dans le rôle d’Hadley
* Brian J. White dans le rôle de Truman
Résumé : Un groupe d’étudiants va s’isoler dans la maison achetée par le cousin de l’un d’eux. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils sont épiés et qu’ils participent à une odieuse manipulation.
Critique : Des histoires de gamins qui vont s’enterrer dans un coin paumé pour faire la fête et s’éclater, il y en a plein nos écrans. Les lieux varient : cabane, maison abandonnées, bunker souterrain, tout est bon pour s’éloigner de la civilisation. En revanche, on retrouve au niveau des personnages les mêmes êtres : une coincée, une obsédée, un joueur de football américain, un gars zarbi, qui sont systématiquement des étudiants. De même, le scénario n’a en général rien de révolutionnaire. C’est toujours quelque chose du type psychopathe qui vit dans le coin, maison hantée, domicile de gros taré cannibale, … Ainsi donc de prime abord, j’ai pensé que ce film allait être un véritable navet. Loin s’en faut. Sans pouvoir dire que « La cabane dans les bois » est le meilleur film de tous les temps, j’ai le devoir de lui concéder un certain nombre de qualités.
Là où le film se démarque, c’est par sa construction. On suit en parallèle l’histoire du côté des tyrans et celle du côté des étudiants. On comprend tout de suite qu’ils sont manipulés. Au bout de quelques minutes de film, on aperçoit déjà un champ de protection et l’équipe qui travaille à cette odieuse manipulation. Donc nos chers étudiants, un intello joueur de foot, un intello, une vierge intello, une obsédée pas complètement idiote et un gars défoncé qui est persuadé que l’humanité a fait son temps, vont s’isoler dans, je cite, « le trou du cul du monde » pour faire la fête. Sauf que, attention, ils se rendent dans une sorte d’arène, arène dans laquelle se joue leur survie, ou plutôt leur mort. Premier point original, donc. On observe donc en parfaits voyeurs le petit jeu auquel se livrent les marionnettistes tandis que les marionnettes n’y comprennent rien et se contentent de trouver la partie de la maison, qui s’avère avoir été le théâtre d’une odieuse barbarie, dans laquelle se trouvent tout un tas d’objets plus louches les uns que les autres. Allez hop, lecture de quelques mots de latin, une incantation, quoi, et c’est parti pour l’attaque de zombis. Les juges manipulent l’environnement en faisant passer dans l’air des substances pour influencer le choix des participants. Voilà qui est fort plaisant, me direz-vous. S’ensuit donc une boucherie pas franchement appétissante ni même nécessaire. Les méchants croient avoir mais… non ! Toute l’herbe avalée pour l’étudiant shooté l’a immunisé contre les produits envoyés par les juges. S’ensuit donc une nouvelle boucherie qui mêle hémoglobine et humour. Voilà pour le gros du scénario.
En fait, tout va bien jusqu’à ce que commence la boucherie. Là, il y a des moments assez pitoyables, je dois bien l’avouer. Cependant, le reste du film étant largement satisfaisant, on pardonne tout de même rapidement cet écueil. Une chose qui m’a beaucoup plu était de suivre le cheminement du raisonnement des participants. J’aurais été plus de psychologie mais encore une fois pour un film du genre c’était plus que bien. Si j’ai adoré retrouver dans le bestiaire du film des créatures connues, comme le serpent géant ou encore ça (celui de Stephen King), je me serais bien volontiers passée de tous les détails vus à l’écran. En revanche, j’ai beaucoup aimé la façon, assez humoristique quand on y pense, de présenter ce carnage avec des mares de sang et un écran sanglant qui nous cache la vue. Petit bémol tout de même par rapport au manque de réalisme de certains effets. Qu’un corps se vide de son sang, c’est une chose, mais lorsqu’il sort plus de sang en une fois que ne peut normalement en contenir un corps humain, je dis stop !
Et finalement, la scène de fin m’a quand même bien déçue. Je ne pense pas réellement à celle avec la grande Sigourney Weaver. Je pense plutôt à la toute dernière scène, sur laquelle je ne vous donnerai pas plus de détails pour ne pas vous gâcher tout ça.
Pour conclure :
Les points positifs : Une histoire originale, plutôt bien exploitée pour une fois, des jeux plus que corrects malgré un doublage parfois limite, des rebondissements pas nécessairement attendus, une construction intéressante qui, bien qu’elle nous dévoile une bonne partie de l’intrigue, nous permet de nous intéresser plus profondément aux personnages, et un bestiaire bien fourni et varié. Ah, et puis il y a du beau gosse les filles !
Les points négatifs : L’idée de l’arène m’a carrément fait penser à Hunger Games, ce qui m’a donné le sentiment d’une simple variante de ces livres que j’ai dévoré. La façon d’intercaler les points de vue entre les participants et les manipulateurs gâche un peu le mystère. La fin me paraît bâclée. Et pour finir le film manque cruellement de réalisme et perd donc en crédibilité.
Finalement, je pense que ce film est un bon film, et pas le navet annoncé de tous les côtés. Il n’est pas parfait mais mérite tout de même d’être visionné, et pas seulement pour ces messieurs ou ces mesdames. Hémoglobine et réflexion sur le monde et la vie se mêlent gentiment dans un dissonant concert particulièremnt plaisant. En bref, c’est à voir ! Attention tout de même à l’interdiction (moins de douze ans) !