Parlons de livre de tous genres, mais aussi parfois de cinéma et de musique !
3 Février 2011
Genre : Drame
Origine : Américain
Réalisateur : Lee Daniels
Musique : Mario Grigorov
Date de sortie au cinéma : 3 mars 2010
Durée : 1h49
Rating : Tout public
Note : ♥♥♥♥
Casting :
*Gabourey Sidibe dans le rôle de Clareece ‘Precious’ Jones
*Mo’Nique dans le rôle de Mary
*Paula Patton dans le rôle de Mlle Rains
Mariah Carey dans le rôle de Mme Weiss
Lenny Kravitz dans le rôle de John
Résumé : Precious est la jeune mère d’une enfant trisomique et enceinte d’un second enfant, tous deux issus d’un inceste. Le film retrace son parcours.
Critique : Âmes sensibles s’abstenir. Ce film est d’une cruauté et d’une violence morale assez rare. Sans aucun tabou, il aborde des sujets plus que difficiles. Inceste, analphabétisme, maltraitance, tout y passe. La jeune Precious subit sans rien dire pour ne pas prendre de coups. Virée de son école parce qu’elle est enceinte pour la deuxième fois, Precious se retrouve sans rien. Sa mère passe son temps devant la télévision, sa seule autre activité étant de faire bonne figure de temps à autre pour avoir son chèque social. Mais elle en veut à Precious, la traitant de traînée, parce que son père a préféré coucher avec sa fille qu’avec sa femme. Cette souffrance supplémentaire est infligée à la jeune Precious, en plus de toutes les moqueries qu’elle reçoit de ses camarades du fait de son poids et de son incapacité à lire. Pourtant, quelqu’un va la guider vers une école différente, une école qui prend en charge les élèves que les autres établissements ne peuvent pas assumer. Une école spécialisée qui va lui apprendre à lire et à écrire. Ainsi qu’à compter. Mais pas seulement. Le professeur qui enseigne là-bas apprend également aux jeunes filles qu’elle a dans sa classe à se débrouiller dans la vie. Elle est humaine et cette humanité pousse Precious à travailler pour s’en sortir. Et finalement, la jeune fille trouve quelque chose qu’elle aime faire : écrire dans son journal. Là, elle arrive à s’épanouir, lentement, nous comblant de joie. Chaque pas qu’elle fait en avant nous ravit et nous pousse à espérer que finalement tout ira bien pour elle, qu’elle finira par réussir à se défaire de sa mère. Et elle s’en défait, allant vivre dans un foyer. Et alors qu’on pense que c’est fini, sa mère revient pour lui annoncer que son père était atteint du VIH, pensant qu’elle ne peut pas être atteinte parce qu’elle n’a jamais eu de relation anale avec son époux, contrairement à sa fille. J’ai trouvé ce passage choquant. Comment beaucoup d’autres en fait. Passé ce moment, on sait que la pauvre Precious n’en a pas fini de souffrir. Et pourtant, grâce à son professeur, à l’assistante sociale et à ses enfants, elle va sortir la tête de l’eau et se battre pour pouvoir garder elle-même ses enfants, bien qu’ils aient été conçus contre sa volonté et bien que cela signifie qu’elle devra fournir de grands efforts pour cela.
Le combat de Precious est vraiment touchant, et son histoire franchement déprimante. Il n’y a aucune raison de sourire qui nous est offerte pendant toute la durée du film. Tout paraît sombre. Malgré tout, à la fin, on a un peu d’espoir. Même si l’on sait parfaitement que l’on ne guérit pas du SIDA, on peut penser que Precious a encore quelques années devant elle, années qui seront sans nul doute beaucoup plus belles que les précédentes.
En définitive, j’ai trouvé ce film vraiment très beau. L’actrice qui joue Precious est extraordinaire. Elle a porté sur son dos tout le malheur de ce personnage avec brio. On y croit en fait. Le seul reproche que l’on peut faire à ce film est qu’il est assez brouillon, trop peu organisé. Autrement, il est à voir sans hésitation.