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23 Mars 2013
City Hunter
" le bonheur ne dure pas "
Caractéristiques techniques : ça date de 2011, il y a 20 épisodes, c'est du genre action, suspense et romance, c'est l'adaptation coréenne du célébrissime manga Tsukasa Hojo City Hunter, connu sous nos lattitudes sous le nom Nikki Larson.
C'est avec :
Lee Min Ho as Lee Yoon Sung / John Lee / Poo Chai
Park Min Young as Kim Na Na
Lee Joon Hyuk as Kim Young Joo
Kim Sang Joong as Lee Jin Pyo / Steve Lee
Kim Sang Ho as Bae Shik Joong / Bae Man Deok
Jung Joon as Kim Sang Gook (Jin Pyo's henchman)
Hwang Sun Hee as Jin Se Hee (veterinarian, Young Joo's ex-wife)
Goo Ha Ra as Choi Da Hye (President's daughter)
C'est l'histoire... : d'une vengeance menée par un John Lee, ancien militaire sud-coréen laissé pour mort lors d'une attaque ordonnée par la Corée du Sud elle-même, accompagné de son fils adoptif, Lee Yoon Sung, brillant informaticien.
J'ai regardé ce drama parce que : Lee Min Ho avait posté sur son compte Twitter tout plein de photos vraiment magnifiques du tournage, donc il est en partie la raison de ce visionnage, mais aussi parce que je ne regardais pas Nikki Larson étant petite (j'étais plutôt Princesse Sarah et Dragon Ball...) et que je pensais en regardant ce drama pouvoir rattraper agréablement mon retard dans cet univers culte. Nul besoin de préciser que c'est raté parce qu'il n'y a aucun point commun entre le manga et l'animé... Il faut vraiment que j'arrête de me faire avoir à chaque fois !
J'ai mis un an et des poussières à finir ce drama, parce que le Cliffanger n'est pas un procédé systématiquement utilisé à la fin des épisodes et qu'entre temps j'ai passé un concours et suis devenue enseignante.
Ce que j'en ai pensé : ATTENTION, spoiler !
Alors, pour commencer, je remets les pendules à l'heure. Ceci est une adaptation vraiment très libre de l'oeuvre originale. Ne vous attendez pas à retrouver un chasseur de prime pervers qui se fait taper dessus à longueur de journée par une jeune femme peu féminine qui s'avère être un tyran. Vous seriez grandement déçus de ne rencontrer ni l'un ni l'autre personnage ! Je suppose que c'est par souci de vraisemblance. Je suis loin d'être une spécialiste du manga (encore maintenant, cet univers ne m'intéresse pas franchement, sans oublier que je n'aime pas, mais pas du tout, le genre d'exagération qu'on trouve dans les animés...), donc je pense que le drama n'a en commun avec le manga que le nom, et éventuellement la fonction du héros : City Hunter, littéralement chasseur de la ville.
Que dire de l'histoire ? Peut-être est-il utile d'approfondir un peu le résumé très sommaire que j'ai établi en début d'article. D'abord, nous avons Jin Pyo, un ancien soldat sud-coréen retraité dans une zone de non-droit où il est trafiquant de drogue depuis qu'il a assisté à la mort de tous ses camarades ordonnée par le gouvernement sud-coréen lui-même. Sauvé par son meilleur ami, il est l'unique survivant de ce massacre et il jure de prendre soin du fils de Mu Yeol (son meilleur ami donc). Pour ce faire, il enlève le fils à sa mère alors qu'il n'a qu'un mois. What th fuck ?! Vous avez bien lu. Pour prendre soin du fils et de la femme de son ami, il les sépare sans rien dire. Je suppose n'avoir pas été la seule à me sentir totalement déroutée. Autant dire que ce seul fait rend le Jin Pyo vraiment antipathique. D'autant plus qu'il élève le petit Lee Yoon Sung de manière très dure : il côtoie drogue, armes et apprend à se battre, quitte à souffrir intensément, le tout dans l'ultime but d'assouvir le besoin de vengeance de son père adoptif. Certes, on aura donc un jeune homme fort charmant, fort capable, fort tout court (avouez que vous n'auriez pas pensé à vous servir d'une petite bouteille d'eau pleine pour aller casser du méchant vilain !), mais quand même ! Envoyé aux Etats-Unis pour étudier, Yoon Sung revient finalement en Corée du Sud, sous une fausse identité. Son cuisinier et seul ami lui fait promettre de veiller sur Kim Na Na (on se demande bien pourquoi au départ), et il se retrouve donc nez à nez avec elle. Coïncidence incroyable, ils se retrouvent à bosser tous les deux à la maison bleue, domaine présidentiel. Elle est garde du corps, lui est chargé de la sécurité au service informatique. Ai-je besoin de préciser qu'ils vont rapidement être attirés l'un par l'autre même si le diplômé du MIT e comporte comme un rat d'égoûts mal peigné ?Je reviendrai la dessus un peu plus tard. Pour l'instant, focalisons-nous sur le scénario aux mille histoires. Le but de Lee Jin Pyo est de venger la mort de ses camarades (même si à la fin on a plutôt l'impression qu'il veut venger sa souffrance plus qu'autre chose...), et, parce qu'il a une jambe invalide, il se sert de son fils. Le père trouve les informations, le exécute les ordres. Dans l'esprit de l'aîné, il faut tuer tout le monde après avoir montré leur culpabilité alors que dans l'esprit du fils, il suffit de montrer leur culpabilité au monde entier et de les remettre aux mains des autorités, ce qui agace fortement le malheureux procureur Kim Young Joo.Bien évidemment, cela cause de nombreux désaccords et une séparation finale du père et dufils. Le City hunter comme il est surnommé par la populations'acharne alors à punir les instigateurs du massacre avant que son père ne mette ses plans à exécution.
Le principal du scénario tourne autour de cette vengeance. Toutefois, d'autres éléments viennent se greffer et le complexifient. Il y a par exemple l'histoire entre Nana et Youn Sung. Ils commencent par se détester puis, forcés de se côtoyer s'apprécient lentement. Tout pourrait aller bien entre eux si le héros ne craignait pas autant ce que son père pourrait faire à Nana s'il apprenait leur relation... Leur histoire est triste et adorable à la fois.
Autre élément qui compléxifie l'histoire : l'identité du City Hunter, qui bien sûr apparaît toujours masqué, n'est pas connue. Alors, lorsqu'il reçoit une balle à l'épaule ne peut-il pas aller à l'hôpital, ce qui le met gravement en danger (et montre que les vétérinaires dans les dramas sont bien plus utiles que les médecins). De plus, il ne peut pas prendre le temps de se reposer pour ne pas risquer que son père prenne les choses en main. De ce fait, il se retrouve à devoir sauver Nana d'une chute mortelle, ce qui réouvre sa blessure, et donne à Na Na une précieuse indication sur l'identité de ce fameux City Hunter. Au final, il y a peu de personnes qui savent réellement qui est le City Hunter et notre principale angoisse est qu'il ne soit pas découvert par les mauvaises personnes.
Je pense avoir jusqu'à présent véhiculé un message erroné. En effet, d'après mes propos, vous pourriez penser que City Hunter est un drama dit "pour fille". La réalité est en réalité tout autre. City Hunter, ça dit des gros mots, ça se comporte comme une sale bête indésirable, ça parle de corruption, d'enfants qui meurent de faim, d'employés malades à cause de substances illicites utilisées sur leurs lieux de travail, et surtout ça bastonne ! Quand je parle de baston, je pense tout d'abord aux divers arts martiaux, et aux combats improvisés. Dans une casse avec rien du tout, à une manifestation avec une bouteille d'eau pleine, dans une maison avec une veste autour du bras, ça défonse. Et ensuite, je parle évidemment de tout ce qui est en rapport avec les armes à feu. On voit bien que ces armes ne sont pas là juste pour faire joli, genre "'tention, j'ai une arme, si je veux, je peux te faire exploser la cervelle, mais j'le ferai pas parce que je suis quelqu'un de bien !". Non, ils sont armés et savent tirer ! D'ailleurs, ils tirent, surtout à la fin. Et pour une fois, ça fait du bien !
Et puis il y a du sang aussi ! Donc non, ce drama n'est pas fait pour les fillettes ! Je vous jure que, quand on ne s'y attend pas, voir un mec se faire casser la tête au sens propre du terme, ça choque !
Quelques points qui font que j'ai beaucoup aimé ce drama : la musique est plutôt bonne, notamment les deux qui nous servent de génériques à chaque fois. Les acteurs sont convaincants et il n'y a pas de personnage particulièrement détestables (même si la fille du président est particulièrement pénible...). Cela dit, après Playful Kiss, je pense pouvoir tout encaisser ! Les rebondissements sont nombreux et bien gérés, ils arrivent comme le dénouement logique bien qu'inattendu d'une situation. On n'est ainsi jamais lassé de l'histoire.Les personnages suivent des évolutions cohérentes et très agréables.
Pour finir, j'aimerais parler de la fin, sans pour autant tout révéler. Franchement, les évènements qui se produisent sont plus que satisfaisants. Ils sont très surprenants (et j'avoue avoir sorti les mouchoirs plus d'une fois) et touchants, et le dénouement est franchement touchant. On ressort cependant de cette aventure avec une étrange et incompréhensible frustration. Je suppose que c'est du au fait que nous n'obtenons pas toutes les réponses aux questions qu'on aurait pu se poser... Malgré tout, la fin est plutôt bonne, ouverte, et pleine d'espoir pour les rares survivants. Après la combre boucherie des vingt épisodes, ça fait du bien !
Pour conclure : Même s'il m'aura fallu plus d'un an pour arriver au bout de cette série, j'ai pris beaucoup de plaisir à la visionner. L'histoire est bien, les personnages sont bien, tout est bien en fait. C'est le parfait mélange entre l'action, la romance, le suspense, et le fangirlisme (oh ça va ! Il y en a pour tous les goûts !). C'est assez psychologique, bref, c'est génial !
Bilan : ♥♥♥♥♥ Avec une conclusion un peu plus longue, ça aurait été un vrai coup de coeur !